L'INDEX DE TOUTES LES RUES, ARRONDISSEMENTS, BÂTIMENTS, ET ARTISTES :
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  • mardi, février 24, 2009

    RUE PONCELET

    Histoire d'être un peu cohérent…
    Il se trouve que je sors assez peu de chez moi en ce moment, mais cet article aura au moins le mérite d'être assez synchrone avec le précédent, en vous faisant découvrir une fois de plus une rue du XVIIème à l'aspect extrêmement disparate, la très fameuse rue Poncelet, bien connue des amateurs de "bonne chère" :
    Au tout début, la rue présente encore cet aspect Haussmannien très typique de l'avenue de Wagram, avec au N°48, une boutique que je vous conseille très vivement, si vous aimez le genre, Asian Dolls :
    De magnifiques Kokeshis (小芥子) artisanales, pour des prix généralement compris entre 15 et 50 Euros, vous ne trouverez pas ça dans beaucoup d'endroits de Paris, ni peut-être même au Japon, d'ailleurs !
    Au milieu de la rue, au croisement avec celle des Renaudes, une immense verrue des années 60, telle que je crois toute rue du XVIIème en comporte une, hélas, le sublime bâtiment des PTT :
    C'est seulement un tout petit peu plus loin, au niveau de la rue Laugier, que l'on renoue de nouveau avec le pittoresque du vieux Paris, très exactement au numéro 27 :
    Où l'on a d'un seul coup subitement l'impression de se retrouver un bon siècle en arrière :
    Avec un petit parfum de campagne populaire à seulement quelques centaines de mètres du très chic quartier des Ternes :
    N'était-ce ce bon gros "tag" qui - de façon bien évidente - trahit notre époque (heureusement, ça, c'est à vous de voter !) :
    Encore plus étonnant : presque en face, au numéro 24, un couloir secret de Paris, qui non seulement ne porte aucun nom sur aucune carte, mais vous fera en plus ressortir d'un seul coup en pleine avenue de Wagram !
    Toujours pareil : sans ce "tag" à la con (excusez-moi), la notion du temps pourrait facilement disparaître !
    Et selon le fameux ouvrage de Rodolphe Trouilleux que je citais dans l'article précédent, ce passage tiendrait même la vedette dans L'Ami des Femmes d'Alexandre Dumas Fils, où l'héroïne principale (Madame de Simerone) l'utilise pour rejoindre son amant à l'abri des regards indiscrets...
    Comme quoi, ceci ne date pas d'hier (en fait, cette voie très ancienne, autrefois nommée rue des Nonnes, puis rue des Dames, reliait directement le village des Ternes à celui des Batignolles) ! Et d'un seul coup, tout change de nouveau à l'approche de la très bourgeoise avenue des Ternes, avec le fameux premier tiers de la rue Poncelet, célébrissime dans tout le quartier pour son aspect toujours très animé de marché ouvert permanent, uniquement comparable avec la non moins fameuse rue de Lévis :
    Où se trouve ce très célèbre fromager - certes, pas mauvais, mais sans aucune comparaison possible avec la fromagerie de Martine Dubois, rue de Tocqueville, non seulement meilleur marché, mais bien plus savoureuse, je m'en aperçois tous les étés (pour cause de fermeture) !
    Par contre (contrairement à la rue de Lévis, hélas !), l'offre en matière de pêche y est absolument pléthorique, puisqu'en l'espace de cinquante mètres à peine, trois énormes poissonneries doivent s'y succéder, d'où une qualité vraiment tirée vers le haut, et des prix vraiment tirés vers le bas !
    Et voici : encore une très courte rue (450m) de mon quartier, que j'aime de plus en plus, justement pour cette variété d'ambiances que l'on est très loin de retrouver à ce point dans le VIIIème ou le XVIème (pour ne citer que mes voisins immédiats) !
    En prime : si arrivé là, vous n'avez pas encore dépensé tout votre argent en soles, turbots, homards, langoustes, etc..., il ne vous reste plus que 50 mètres à faire pour parvenir à la FNAC des Ternes (où probablement vous allez vous endetter encore bien plus, mais ceci n'est plus mon problème, désormais)...

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    samedi, février 21, 2009

    RUE DÉODAT DE SÉVERAC

    Encore un vrai scoop de ma part, non ?
    Car mine de rien, cette minuscule rue du XVIIème arrondissement, située entre entre la rue de Tocqueville et la rue Jouffroy d'Abbans, se révèle en réalité plutôt intéressante, même si elle ne se trouve même pas mentionnée dans ce qui reste pourtant une "bible" pour tous les amateurs du quartier :
    Au tout début de ladite rue, un magnifique immeuble Haussmann, qui en outre garde pour moi (et mon ex-femme) une signification très particulière, puisque nous avons été à deux doigts d'acheter en 1990 non pas le dernier étage garni d'un toit, mais celui juste un tout petit peu plus loin, de forme vaguement hexagonale :
    Enfin bon. Quand je dis deux doigts, ça serait plutôt quatre doigts, en réalité...
    Dieu merci, je suis au moins propriétaire de mon modeste appartement de 63 m2, ce que je serais totalement incapable de m'offrir de nos jours (vu que depuis 1990, mon déjà maigre salaire a dû augmenter à tout casser de 5%), et revenons à nos moutons - ce qui, vous le verrez en fin de cet article, n'est pas forcément un vain mot - avec pour commencer, ce très joli portail :
    Et cette étrange maison (dans cette rue qui ne comporte que quatre immeubles de chaque côté, tous de styles très différents, je crois qu'on le voit très bien sur cette photo) :
    Petit détail sur la mosaïque :
    Et sur cet autre immeuble étonnant :
    Avec, juste en face, un petit prototype d'Art Nouveau (si je ne me trompe pas) :
    Et, d'une façon plus étonnante encore, une toute petite "maisonnette" certainement rescapée de l'époque de la Plaine Monceau, désormais devenue la propriété de l'Église du Christ :
    Quoi qu'il en soit, cette rue a pour moi une signification relativement importante, vu que mes cavistes préférés y habitent, déjà :
    Alors bien sûr, je ne vais pas tout vous révéler, vu que c'est une sorte de secret... Toujours est-il que ce caviste possède l'un des magasins ayant l'un des meilleurs rapports qualité-prix de Paris, malgré sa minuscule surface, de sorte que son magasin présente souvent ce genre d'aspect :
    L'immense avantage du lieu, c'est que juste en face se trouve la pharmacie du très sympathique Mr Briot, où l'on peut immédiatement se procurer aspirine, doliprane, bicarbonate, etc...
    L'autre grand avantage, c'est que l'on n'a pas forcément tous les jours envie de se conformer aux préceptes dogmatiques de MangerBouger, et l'on a décidé - comme c'était mon cas ce soir - de se vautrer dans la goinfrerie la plus "crapuleuse" possible :
    Autrement dit, à la place de cinq fruits ou cinq légumes, de temps en temps, et bien cinq charcuteries d'Alsace ou du Jura (mon pays !), ça régale tout de même vraiment, quoi :
    Dans ce cas-là, il est très agréable de pouvoir compter sur un blanc d'Alsace aussi génial que ce Gewurztraminer de chez Victor Senner, en vente, justement, chez NICOLAS, à un prix tout à fait décent !
    Pour en revenir à nos moutons, comme je le disais au tout début de cet article, qui sait encore aujourd'hui qui fut Déodat de Séverac (1872-1921) ?
    Même la plupart de mes élèves musiciens, soi-disant futurs "professionnels", ne le savent pas... Et pourtant, un excellent compositeur de la fin du XIXème siècle, certes pas tout à fait aussi novateur que Debussy ou Ravel, mais néanmoins cent fois plus original et beaucoup moins pénible que Gabriel Fauré !
    Constat hélas toujours réel de nos jours : ce qui a toujours desservi ce Monsieur (au demeurant, d'un abord plutôt sympathique sur la photo suivante, n'est-ce pas ?), c'est que plutôt que de succomber aux charmes de notre belle capitale, il a toujours préféré rester dans son beau Languedoc natal, au risque de se priver de tout ce que l'on appelle les fameuses "relations" !
    En attendant, vous pouvez toujours vous en faire une bonne idée ici, avec ce très bel extrait de Cerdana, sans doute l'une de ses plus belles œuvres pour piano (et très agréable à jouer, en plus, ce qui est rarement le cas chez Ravel) !

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    jeudi, février 05, 2009

    BEAUGRENELLE

    Ou encore "Front de Seine"...
    Il se trouve que très récemment, je devais me rendre rue Mademoiselle, et comme, tous renseignements pris, celle-ci s'est révélée se trouver dans le quinzième à un tout petit kilomètre de mon lieu de travail, j'en ai bien sûr profité pour faire tout le trajet à pied, ce qui, entre 16h et 18h par ce beau soleil hivernal, était bien sûr un véritable régal !
    Départ, évidemment, de Radio-France, à proximité du très fameux et très dispendieux Lounge (à droite, tout en très beau marbre, et oui, il faut bien financer tout cela) :
    Juste avant d'attaquer le pont de Grenelle, et son fameux panneau qui m'amuse toujours (bien qu'en réalité, il n'y ait pas vraiment de quoi rire, d'autant que l'un des plus grands compositeurs de tous les temps, Robert Schumann, ait bien failli finir de cette façon) :
    Tout ceci pour déboucher sur l'un des quartiers probablement les plus laids de Paris, bâti tout comme Beaubourg - c'est à dire à l'indignation générale - dans les années 1970 :
    Comme la plupart des gens, je pensais naïvement que ce nom de Beaugrenelle provenait justement de cette époque, mais non. Il date en réalité de la fondation du quartier, inauguré le 27 juin 1824, et était précisément destiné à attirer une clientèle bourgeoise dans ce faubourg considéré en ces temps comme plutôt "mal famé".
    Ce n'est qu'en 1830, lors de son accession au statut de commune indépendante, qu'il reprendra le nom jugé plus modeste de Grenelle, pour retrouver sa désignation primitive en 1970. Fort heureusement, il n'y a pas que des horreurs dans le coin, et notamment la jolie copie de la statue de la Liberté offerte par les américains, située sur un terre-plein au doux nom d'île des Cygnes :
    Quoi qu'il en soit, statistiquement parlant, c'est LE quartier de Paris où il y a le plus de tours, certes parfois d'une conception graphique assez réussie :
    Mais hélas, la plupart du temps, décevantes de banalité (je ne parle bien sûr pas de celle située tout à fait à l'arrière-plan !) :
    Histoire d'achever la promenade prévue (rue Mademoiselle, souvenez-vous !), il m'a fallu ensuite parcourir la rue Linois, ainsi que presque toute la rue des Entrepreneurs, toutes les deux assez décevantes d'un point de vue architectural, sinon peut-être cette étrange église néo-gothique, Saint Jean-Baptiste de Grenelle :
    Contrairement à la plupart des édifices religieux de cette époque (d'un style très proche de Sainte-Marie des Batignolles, à deux pas de chez moi), sa construction a pris un temps fou, puisqu'elle s'est échelonnée de 1827 à 1926, une rareté dans le genre :
    Certes, le choeur n'offre que très peu d'intérêt :
    Par contre, j'ai trouvé que l'orgue, malgré ses modestes dimensions, jouissait de sonorités plutôt pures et très agréables (car comme par hasard, quelqu'un était justement en train de répéter à cette heure précise, j'ai toujours une chance incroyable, dans ces cas-là !) :
    Bon. Voici pour le côté documentaire, j'espère que vous aurez été ravis d'apprendre de nouvelles choses. Passons donc désormais à l'aspect "je me passe de la pommade sans le moindre scrupule", car je suis particulièrement content de ces ultimes photos prises vers 18 heures :
    Le RER "C", dans l'une de ses très rares sections parisiennes à ciel ouvert :
    La Seine, bien sûr, mais devinez quoi, en arrière plan ? Le fameux pont Mirabeau, qui a sans doute inspiré l'un des plus beaux poèmes de Guillaume Apollinaire :
    Et de nouveau, notre chère "Liberté, liberté chérie !", encore plus belle à cette heure-ci, je trouve :
    Et la plus belle, à mes yeux du moins, que je vous ai réservée pour la fin, bien qu'après coup, je serais bien incapable de vous dire par quel miracle je suis parvenu à ce résultat :
    Toujours est-il que je l'adore !
    Et qu'éventuellement, à votre demande, je peux même vous envoyer sans problème le fichier entier de 259 Ko, contre celui-ci, qui a tout de même été réduit à 100 Ko maximum...
    Trop cool, non ?

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