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  • jeudi, juillet 23, 2009

    NISSIM DE CAMONDO

    Profitons des vacances parisiennes !
    En tout cas, c'est mon humble avis... Je ne sais pas si vous vous souvenez du très récent article sur le charme du parc Monceau durant l'été, mais l'une des commentatrices m' a subitement fait revivre dans mon esprit l'image de ce fort proche musée, que je n'avais sans doute pas revu depuis plus d'une bonne dizaine d'années :
    Alors certes, la "fameuse" rue de Monceau - où le musée figure au numéro 63 - n'a que très peu de choses à voir avec le parc du même nom :
    Mais comme souvent, il suffit de passer l'entrée :
    Pour se retrouver subitement dans un autre monde, silencieux, intime, et uniquement dévoué à l'Art :
    Construit en 1912 par le richissime Moïse de Camondo (1860-1935), ce superbe hôtel particulier fut légué à l'État Français suite à la tragique mort de son très jeune fils Nissim (1892-1917), bombardé par les allemands lors de la première guerre mondiale. Vu la notoriété de l'endroit, inutile de préciser que vous pourrez très facilement trouver toutes les informations nécessaires sur le site de Wikipédia, comme d'habitude...
    Comme dans la majorité de ces grands hôtels, il est rarissime pour les visiteurs de ne pas y entrer dans de fastueuses conditions - que pour ma part, j'attribue entre autres aux deux grands tableaux de Hubert Robert (1733-1808), peintre que j'ai toujours beaucoup aimé pour sa spécialisation dans les vues de Paris ou de la haute montagne :
    Mais comme toujours, ce n'est que l'entrée, uniquement destinée à diriger les invités vers le grand escalier, tandis que tout le reste du rez-de-chaussée - autrement dit l'essentiel - s'avère le lieu fondamental destiné au personnel, par exemple un ou deux comptables :
    Mais surtout de très nombreux cuisiniers et cuisinières :
    Armés en la circonstance de cette très belle vaisselle en cuivre que j'adore (et dont j'ai l'immense chance de posséder encore cinq exemplaires, même si mon appartement ne mesure que 60 m2 !) :
    Terriblement affecté par la mort de son fils unique Nissim, Moïse de Camondo raréfia énormément ses invitations à partir de 1917, jusqu'à ce qu'elles ne se produisent plus que trois ou quatre fois par an à l'intention d'une vingtaine de personnes...
    Mais c'était tout le contraire autrefois, où ce fameux propriétaire passait une grande partie de son temps à jouir de fêtes magnifiques offertes à plus d'une centaine d'invités, accompagnées d'une très grande cuisine et de sublimes vins de Bordeaux, et bien sûr ayant lieu comme dans la majorité des cas au très ornementé premier étage :
    Là, je me doute que personne n'aimera beaucoup ma suivante photo, mais c'est bien normal ! La lumière s'avère trop faible, et l'on n'y voit pas grand chose, sans même parler de l'importance cachée du lieu en question :
    Mais en guise d'excuse, il y a tout de même ceci :
    Je sais, tout le monde n'aime pas... Mais pour ma part, j'estime toujours que, de même qu'en musique il y a Jean Sébastien Bach, il y a en mobilier de commode Jean-Henri Riesener (1734-1806) - élève du très fameux Jean-François Oeben (1721-1793), dont on peut voir aussi quelques meubles :
    Personnellement, je ne cracherais d'ailleurs pas non plus sur la vaisselle du premier étage :
    Mais très franchement, Riesener provoque toujours en mon cœur un indescriptible effet visuel, qu'hélas je serais bien incapable de nos jours de m'offrir au prix d'un Stradivarius...
    Bref ! Comme d'habitude dans ce style d'hôtels, une fois fini les immenses réceptions, le second et ultime étage se révèle beaucoup plus personnel, disant gentiment adieu aux très grands espaces :
    Pour se dédier à nombres de pièces plus intimes, comme l'une d'écriture ou de repos :
    L'autre de lecture :
    Ou encore l'autre d'exposition, ornée notamment de deux fort beaux Francesco Guardi (1712-1793), très fameux peintre vénitien :
    Ainsi que de l'une des choses que je préfère dans ma vie, les alliages magiques de différents marbres :
    Comme le dit un texte fort connu, il s'avère cependant important de ne pas quitter d'aussi sublimes lieux en restant concentré sur une telle prolifération artistique, dont acte... Voici donc mes trois ultimes photos, les deux premières consacrées à la "minuscule" salle de bain du second étage (40 m2, dirais-je en gros) :
    Et la toute dernière, donnant de la fenêtre non seulement sur le propre jardin, mais aussi sur le parc Monceau (oui, je sais, plutôt difficile à deviner, vu d'ici) :
    Comment conclure, du coup, autrement que par mon propre avis - si toutefois celui-ci n'ennuie personne ?
    Alors bon... Histoire de bien finir, je vais commencer par le négatif, ce qui m'a paru quelque peu déplaisant dans ce pourtant très beau musée : exception faite des rares tableaux de Robert, de Guardi, et des sublimes meubles de Oeble et Riesener, difficile malgré tout de rivaliser avec le sublime musée Jacquemart André du 158, boulevard Haussmann, lui aussi hôtel particulier du même style, mais rempli sur un espace à peine plus grand d'une quantité immense d'oeuvres à tomber par terre, entre autres de Bellini, Botticelli, Carpaccio, Chardin, Fragonard, Mantegna, Rembrandt, Tiepolo, Uccello, Van Dyck, etc...
    Mais bon. Restons positif en mentionnant les bons côtés : 1) Ceci ne coûte pas une fortune (entre 4,50 et 6 €, suivant les cas) 2) Il y a très rarement du monde, la plupart des touristes préférant envahir d'emblée la tour Eiffel, Notre-Dame ou le Sacré-Cœur 3) Les photographies sont autorisées, du moment que le flash reste désactivé 4) Et tout le reste de l'après-midi peut soit se poursuivre dans le très oriental musée Cernuschi, collé juste à côté, soit se détendre dans le très fameux parc Monceau - que je ne fais que citer pour la 712ème fois !
    Adoncques : bonnes chances à tout le monde !

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    mercredi, juillet 15, 2009

    HÔPITAL FERNAND WIDAL

    Pour les vrais amateurs...
    Juste histoire de voir comment, à la place d'un sublime hôpital comme le fameux Lariboisière précédemment mentionné, on peut avoir aussi droit au pire de Paris - fort heureusement, pour une durée très réduite !
    Bon. Certes, l'entrée n'a pas l'air trop mal, on va dire :
    Et au numéro 200 de la rue du faubourg Saint-Denis, ce n'est pas loin du tout du fameux chef-d'œuvre (dont les dix monuments sont très facilement visibles à l'ouest de la gare du nord), en forme de plus petit parc situé juste en dessous du "X", coincé entre les deux gares du dixième arrondissement :
    Alors certes... Lorsque l'on arrive ici pour la toute première fois en ambulance, il n'est pas impossible de se laisser emporter par quelques aspects visuels, notamment celui de l'horloge :
    Ou encore de l'arbre de la cour (dont j'aimerais bien vous dire le nom, ne serait-ce mon incompétence totale en matière d'herboristerie !) :
    Hélas, petit à petit, il faut tout de même bien admettre que l'univers Fernand Widal n'est tout de même pas en si bon état que prévu :
    Voire carrément terrifiant, pour peu que l'on se penche un minimum vers l'arrière :
    Vers la face est :
    Ou encore vers la fameuse face nord-ouest, en laquelle aucun être vivant n'est bien sûr toléré (salles mortuaires) :
    Bref ! Pas gai, tout ceci...
    Même au nord, la section la plus récente m'a fait très curieusement penser à l'architecture typique de l'Allemagne récente, plutôt qu'à la nôtre (étrange, n'est-ce pas ?) :
    Quoi qu'il en soit, le sens caché de la photo suivante m'a beaucoup plu :
    Dans le style : "Voilà, c'est simple, tout est interdit, partons donc le plus vite possible" !
    Et pourtant... Ce très sinistre hôpital, qui a succédé pour moi à deux petites semaines plutôt agréables dans le magnifique Lariboisière, m'a malgré tout fasciné un beau soir du début juillet, alors même que le soleil semblait lui aussi décidé à se coucher dans l'un des lieux les plus laids de Paris :
    J'espère que vous aimerez ces deux photos suivantes, entre soleil, oiseaux, et métro aérien :
    Car pour ma part, je les adore...
    Dites moi, si vous le voulez, que les verseaux comme moi sont des cons par nature... Mais ceci ne serait pas très bien vu, concernant par exemple Mozart, Schubert, Mendelssohn, Chopin, Bizet, Berg, etc...
    Juste histoire de me faire pardonner, petite photo de la sculpture de l'unique responsable de cet hôpital, Monsieur le médecin Fernand Widal (1862-1929) :
    Oui, je sais, il y a mieux, notamment ici, en plein parc Monceau, mais vu l'heure et les circonstances, il m'est difficile d'en dire plus...

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    lundi, juillet 13, 2009

    HÔPITAL LARIBOISIÈRE

    Enfin du nouveau !
    Après un mois d'absence sur ce site, au demeurant justifié d'une façon assez traumatisante par mon propre séjour en ce lieu, me voici enfin de retour, occasion inespérée pour vous offrir tout à la fois la description de l'un des plus beaux hôpitaux de Paris, et mon tout premier article sur le dixième arrondissement, accompagné donc de près d'une trentaine de photos ;
    Une fois traversée cette discrète porte d'entrée, n'hésitez donc pas à découvrir ce magnifique hôpital, qui d'emblée vous accueillera par un très classique jardin et une imposante chapelle :
    Tous deux entourés par dix immenses bâtiments d'une allure certes militaire (l'ensemble de la taille de la toute voisine gare du nord !), mais qui contrairement aux apparences, furent dès leur construction en 1854 consacrés à la médecine, et font d'ailleurs partie depuis 1975 des monuments historiques :
    Superbes, n'est-ce pas ? La personne créatrice ne fut autre que celle à laquelle l'endroit rend toujours hommage, Élisa de Lariboisière (1794-1851), épouse du comte du même nom, tous les deux d'autant plus destinés à faire une telle donation qu'ils ne disposaient d'aucuns héritiers :
    Bien évidemment, il est toujours préférable d'avoir accès à ce lieu en tant que simple visiteur, plutôt que de s'y retrouver contraint et forcé par la bonne volonté du SAMU - ce qui fut hélas mon propre cas, même si je ne devrais absolument pas dire "hélas", vu que les tout premiers jours limités aux intérieurs s'avéraient déjà fort séduisants :
    Donnant très peu de temps après libre accès au vaste panorama du dehors :
    D'autant plus appréciable en cette seconde quinzaine du mois de juin 2009 que le temps s'est pratiquement révélé d'une telle beauté presque tous les jours, la preuve :
    La dernière semaine, ma santé commença enfin à remontrer le bout de son nez, encourageant une gentille infirmière à me faire participer à sa grande passion pour la promenade du second étage, dont elle appréciait beaucoup le panorama sur le Sacré Cœur, et sa variation magique des pierres grises aux pierres blanches en fonction du climat :
    Vu de ce même étage, je trouvais de mon côté la filiation entre le Sacré Cœur et la remarquable chapelle de Mme Lariboisière tout aussi séduisante :
    Bonne raison d'ailleurs pour me permettre d'introduire la fin de cet article autour de cette fameuse chapelle :
    Qui entre autres nombreux points, me fascinait tout d'abord par la rarissime disponibilité au rez de chaussée d'un très beau piano à queue de marque Gaveau, auquel on me donna très vite accès une ou deux heures par jour, indescriptible baume au cœur dans un tel endroit !
    J'ai beau ne pas être officiellement très "catholique", il n'empêche que ce lieu m'a toujours semblé très agréable et rassurant...
    En partie du fait qu'il n'y avait curieusement, étant donné la capacité d'accès de l'hôpital, presque jamais personne :
    Mais aussi du fait que chrétien ou pas, rien ne me dispensait d'interpréter et de ressentir - sans même le vouloir consciemment - un grand nombre d'objets au second degré, qu'il s'agisse du tableau du Christ, de l'autel, ou de la cloche de prière :
    Bref ! D'une façon très curieuse et très étonnante, si j'excepte mon traumatisme des deux premiers jours, cet hôpital se révéla en réalité d'une incroyable puissance sur mon corps, mon cœur, mon esprit et mon âme, de sorte qu'au lieu de tout regretter, il s'avère que seule une infinie reconnaissance me semble représenter une vision réaliste des choses. Étrange, n'est-ce pas ?
    Quoiqu'il en soit, encore une fois toutes mes excuses d'avoir sans doute, pour une fois, parlé davantage de moi-même que de la pure architecture de l'endroit...
    En guise de conclusion, histoire de me faire pardonner, cinq ultimes photos consacrées au magnifique mausolée en hommage à Émilia de Lariboisière, que j'espère vous apprécierez tout autant que moi :
    Et si en prime, quelqu'un avait une idée de la personnalité des deux sculptures latérales (Saint Jérôme à gauche, jour de naissance de Mme la comtesse ?), merci d'avance pour le commentaire !

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